Leçons à tirer des parties (Juz) du Coran
‘Othman Abou Laïth Al-Armany
Retranscription :
Le texte ci-dessous est une retranscription de la série de cours. Il a été écrit par des bénévoles — qu’Allah les récompense. Il se peut qu’il contienne des erreurs. N’hésitez pas à nous les signaler via les commentaires en bas de page.
Cours n°01 : les parties 1 et 2
Par la grâce d’Allah, جَلَّ وَعَلاَ , nous sommes rentrés dans ce mois de Ramadan béni et nous espérons qu’Allah -subhaanahu wa ta3aala- nous fasse profiter de ce mois, qu’Il nous pardonne nos péchés, accepte notre jeûne et nos prières et qu’Il éloigne de nous les épreuves et les difficultés. Nous avons choisis de traiter chaque soir de Ramadan des leçons à tirer des parties du Coran.
Qu’entends-t’on par “partie du Coran” ? .
Le Coran a été divisé en plusieurs parties. Certains l’ont divisé en hizb : c’est à dire en 60 parties ; d’autres en juz, c’est à dire en 30 parties plus ou moins équivalentes. Quand nous disons que nous allons expliquer les leçons à tirer des parties du Coran, càd des juz. Un juz c’est 2 hizb . Cela équivaut à peu près à une vingtaine de pages du Coran.
Nous allons donc exposer des indications succinctes et des développements abrégés des principaux enseignements présents dans les 30 parties du Coran, dans les 30 juz du Coran. Cette explication est proposée afin d’éclairer la compréhension des musulmans de ses enseignements et qui sait peut-être afin qu’elle soit une voie les menant à méditer les paroles d’Allah جَلَّ وَعَلاَ , à les mettre en pratique dans la vie quotidienne et à réformer les cœurs par leurs biais. Ce sont en effet les plus éminentes finalités du Coran. Nous allons donc sans plus attendre commencer par le premier juz, par la première partie.
La première partie qui est du début du Coran : la sourate al Fatiha jusqu’au verset 141 de sourate al Baqara. La sourate al Fatiha par laquelle est introduit le noble Coran est la sourate la plus éminente de ce Livre. Elle insiste sur plusieurs notions parmi lesquelles : l’éloge d’Allah جَلَّ وَعَلاَ qui représente la 1ere moitié de la sourate ; l’exclusivité du culte ; et la recherche de l’aide auprès d’Allah جَلَّ وَعَلاَ .
L’explication de ce qu’est réellement la guidée et la mention de catégories de ceux qui en sont privés. Celui qui récite ou écoute la sourate al Fatiha 17 fois par jour, dans les prières obligatoires, a pour obligation de ne pas ressembler aux mécréants puisqu’il ne sied pas à un croyant ou une croyante disant “Guide nous sur le chemin rectiligne sur le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblé de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère ni des égarés”. Il ne convient pas à cette personne de prendre en exemple ceux dont il cherchait refuge contre leur voie. Puis la sourate al Baqara est une sourate qui est la plus longue du Coran. Y sont mentionnées des vertus avérées.
Parmi les finalités les plus éminentes sur lesquelles elle insiste, il y a : apprendre aux cœurs des croyants à se soumettre aux commandements et aux interdits d’Allah malgré leur nombre et avertir contre le fait de prendre exemple sur les juifs qui ont échoué dans l’épreuve du sacrifice de la vache; quant aux compagnons ils réussirent leur épreuve lorsque cette sourate contenant de nombreuses charges religieuses fut révélées . Allah fit alors leurs éloges en disant à la fin de cette sourate : “Le Messager a cru en ce qu’On a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, ainsi que les croyants”.
Les premiers versets de sourate Al-Baqara traitent des catégories de gens que sont les croyants, les mécréants et les hypocrites. Lorsqu’ils décrivent la position de chacune de ces catégories à l’égard du messager d’Allah صَلَّىٰ اللّٰهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم et du Message.
La part consacrée aux hypocrites est plus conséquente en raison du grave danger qu’il représente pour la communauté. En effet, leurs desseins sont indécelables et ils oscillent en permanence entre le camp des croyants et celui des mécréants.
Cette partie raconte, avec détails, l’histoire de Adam et de son épouse et rapporte la manière dont il a été institué comme successeur sur terre. C’est donc le premier récit dans le Coran par ordre d’apparence, qui contient un message précoce informant les musulmans de l’identité de son plus grand ennemi dont l’hostilité, remonte à l’époque du père de l’humanité, qui n’est autre que Satan. C’est dans cette partie que les bani Isrâ-ïl, les israélites, et les juifs en particuliers sont mentionnés et qu’est mentionnée leur position à l’égard du Coran, des Messagers en général, et de notre Prophète Mohammed صَلَّىٰ اللّٰهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم en particulier.
On y lit le récit détaillé de l’histoire de la vache (Al-Baqara). Ce récit est un message adressé à la communauté dont le résumé est : la mise en garde contre le fait d’hésiter à accepter le jugement d’Allah. Et cette hésitation rend le cœur dur. Le croyant est plutôt disposé à se résigner immédiatement aux jugements d’Allah et c’est pour cette raison qu’Allah fait l’éloge du croyant dans la fin de cette sourate comme cela a été mentionné précédemment.
On y trouve des anecdotes détaillant la bassesse des juifs avec les prophètes d’Allah et ses nobles anges. On voit qu’interdire d’évoquer Allah dans les mosquées et s’obstiner à les détruire est une ignominie. Malheur donc à celui qui prend exemple sur eux. Cette partie mentionne la mosquée sacrée, ceux qui l’ont construite et comment elle a été construite.
Cette partie mentionne qu’être un exemple à suivre en matière de religion n’est pas un honneur digne des injustes quand Allah dit dans le sens : “Mon engagement -dit Allah- ne s’applique pas aux injustes“, dans le verset 124.
On peut y trouver qu’éduquer les enfants et leur inculquer les valeurs du bien n’obéit pas à une limite de temps, c’est plutôt un impératif qui incombe jusqu’au dernier instant de la vie quand Allah تَبَارَكَ و تَعالیٰ raconte l’histoire de Ya3qoub au verset 133 où Il dit : “Etiez vous témoins quand la mort se présenta à Ya3qoub -Jacob comme ils traduisent- et qu’il dit à ses fils : “Qu’adorerez-vous après moi ?”. Ils répondirent : “Nous adorons ton Dieu et le Dieu de tes pères Ibrahim, Ismâ3il et Ishaq -Abraham Ismaël et Isaac- . Un Dieu Unique et à qui nous sommes soumis.”.” Allah dit dans le sens des versets, le verset 141 : “Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a acquis et vous ce que vous avez acquis. Et on ne vous demandera pas compte de ce qu’ils faisaient.” Ce verset est une réponse claire à ceux qui se suffisent d’avoir une descendance pieuse.
En effet, une telle ascendance ne rapporte rien à l’être humain même si elle remonte à Ibrahim ou à Muhammad, صَلَّىٰ اللّٰهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم . Ce sont plutôt les œuvres et ce que tu acquiers qui font foi. Dans la deuxième partie qui est du verset 142 eu verset 252 de sourate Al-Baqara. Dans cette partie est encore faite mention des juifs et de leurs objections lorsqu’eut lieu le changement de lieu de la qibla en direction de la ka3ba. Un réponse à ses propos leur est alors adressée ainsi que l’affirmation des mérites de cette communauté qui est la meilleure des communautés.
On y trouve aussi qu’il convient d’accorder plus de soins à purifier son âme que d’être pointilleux dans l’orientation en direction d’une quelconque qibla même si les deux préoccupations sont importantes. Cette partie contient une exhortation explicite à la patience et mentionne les manières de s’aider à être patient et les fruits que l’on récolte grâce à cette vertu. Tout cela est contenu dans les versets suivants, des versets courts et éminents. Dans le sens des versets Allah تَعالیٰ dit : “Ô les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la prière. Car Allah est avec ceux qui sont endurants Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d’Allah qu’ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients.“
Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons. Ceux là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés.“, du verset 153 au 157.
On trouve dans cette partie l’obligation du jeûne en détails et de nombreux jugements en rapport avec cette obligation sont explicités. Il s’agit du seul passage du Coran traitant du jeûne.
Méditez-le donc comme il se doit en ce mois béni de jeûne. Certains jugements en rapport avec le pèlerinage, le hajj sont exposés; à la différence de sourate al hajj qui est centrée sur les œuvres spirituelles du cœur et celles reflétant la foi du croyant. La sourate Al-Baqara insiste sur les jugements pratiques.
Dans cette partie, de nombreux jugements ayant trait aux affaires familiales sont longuement abordés comme le mariage, la répudiation et l’allaitement. Ces jugements qui sont associés à la piété et à l’observation d’Allah sont un message clair mettant en exergue les soins apportés par cette religion à tous les aspects de la vie. Ils affirment que la législation islamique a autorité sur tous nos comportements, contrairement à ce que prétendent certains hypocrites: que l’islam ne se limite qu’à organiser nos affaires cultuelles. Il est confirmé dans cette partie qu’il existe un lien entre les jugements ayant traits aux affaires familiales et leur croyance au jour dernier.
En effet, rappeler ce lien est un argument très pertinent amenant l’être humain à respecter ces jugements. Le récit de Jalout qui est raconté à la fin de ce juz, de cette partie, est une grande leçon de patience et enseigne que la victoire sur l ennemie n est pas seulement fonction du nombre. Cette histoire enseigne aussi que le prédicateur doit s’entraîner à être patient et ferme jusqu’à la fin de sa mission et qu’il lui arrive d’être éprouvé à mi chemin par l’abandon de ses adeptes.
Dans l’avant dernier verset de cette partie de ce juz, est énoncée une des lois établies par Allah dans l’univers. Il s agit des paroles suivantes d’Allah dans le sens: “Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. Mais Allah est Détenteur de la Faveur pour les mondes.“, verset 251.
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